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©Jean-Philippe Thibault – Gaspésie Nouvelles

Après une année difficile l’an dernier avec le plus faible nombre d’inscriptions en 10 ans au Cégep de la Gaspésie et des Îles au détour de la pandémie, la maison d’enseignement enregistre un bond important de 9,3% de sa clientèle dans l’ensemble de ses quatre campus.

Le bilan est provisoire pour le moment – les inscriptions se tiendront demain pour un début des classes jeudi – mais la tendance générale est à la hausse avec 1237 étudiants inscrits comparativement à 1132 à la même date l’an dernier. L’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (ÉPAQ) est la locomotive cette année avec une augmentation substantielle de 78% de ses troupes, qui passent de 72 à 128. En comparaison, le campus de Gaspé compte une vingtaine d’étudiants de plus à 674 contrairement à l’an dernier, incluant le secteur francophone et anglophone (voir toutes les statistiques en fin de texte).

Environ 110 étudiants arrivent de l’étranger. Les données préliminaires sont de bon augure pour le directeur des études, Serge Rochon. « C’est le retour en force des étudiants internationaux dans les cégeps. On a des Français particulièrement mais aussi des Africains. Foresterie, maintenant industrielle et aquaculture sont des programmes populaires pour eux », explique-t-il.

Un toit pour tous

Dès la fin des classes en juin, le Cégep de la Gaspésie et des Îles a lancé un appel à tous afin de loger les futurs étudiants de la session d’automne. La liste d’attente au campus de Gaspé comptait 75 noms alors que les résidences affichaient complet, elles qui peuvent héberger entre 250 et 280 personnes. Une vingtaine de noms étaient aussi en attente du côté de Grande-Rivière. La situation s’est presque entièrement résorbée.

« Au moment où on se parle, des solutions ont été trouvées pour pas mal tout le monde : en logement, en famille, une auberge s’est montrée disponible, des petits motels transformés en résidence étudiante. Il y a eu une belle réponse de la communauté. Il reste quelques étudiants à placer, mais il y a des solutions à portée de main », se réjouit Serge Rochon.

Avec la pénurie de logements, plusieurs étudiants qui après un an ou deux en résidence décidaient de s’installer en appartement ont plutôt opté pour le statu quo, créant une pression pour les habitations gérées par le Cégep. Les espaces de bureau au campus de Gaspé – jadis des chambres et qui redeviendront des chambres – permettront cependant d’ajouter 25 places additionnelles dès l’an prochain et 25 autres l’année suivante, ce qui viendra réduire un peu de pression sur le marché locatif de Gaspé où le taux d’inoccupation est de 0%.

Sur les bancs d’école, le programme de génie électrique a été relancé, lui qui avait été abandonné dans les dernières années faute d’inscriptions. Sur plus d’une trentaine de programmes de formation, seuls ceux d’éducation à l’enfance à Gaspé et de transformation des produits aquatiques à Grande-Rivière ne pourront démarrer cet automne.

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