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La Fondation du Cégep de Matane lance un nouveau programme pour soutenir la communauté étudianteDes programmes préuniversitaires modernisés au Cégep de Chicoutimi
Des enseignants ont été libérés pendant un an pour revoir l’offre de cours ainsi que la grille horaire. « Nous avons vraiment mis l’accent sur les besoins des étudiants », souligne l’enseignante en psychologie et coordonnatrice de ce département, Nancy Tremblay.
En sciences humaines, les trois profils tombent et laissent plutôt la place à sept disciplines que l’étudiant pourra explorer, dont la psychologie, l’histoire et l’économie.
« Il a le contrôle sur son parcours. On croit que ça va diminuer son stress et augmenter le taux d’engagement», explique Mme Tremblay.
En sciences de la nature, ils auront plutôt le choix entre deux profils : fondamentales et appliquées ainsi que sciences de la vie et de la santé.
Le choix du profil déterminera l’ordre des cours. « On veut leur faire toucher rapidement ce qui les intéresse », explique le directeur des études au Cégep de Chicoutimi, Christian Tremblay.
Ainsi, celui inscrit en sciences fondamentales aura un cours plus tôt dans son parcours en informatique et celui en sciences de la santé touchera à la biologie avant.
« Nous avons des cours de calculs, d’astrophysique et nous avons réussi à conserver celui en géologie », souligne avec enthousiasme la coordonnatrice du département et enseignante, Claudia Deschênes-Tremblay.
Au-delà des notions, les sujets abordés sont aussi plus actuels. Entre autres, la notion d’éthique et des sujets comme l’aide médicale à mourir ou la protection de l’environnement suscitent les conversations, autant dans les sciences de la nature que les sciences humaines.
En trois ans plutôt que deux
Le sujet a déjà été abordé. Les jeunes sont beaucoup plus nombreux à allonger leur passage au cégep. Le tiers d’entre eux obtiennent leur diplôme préuniversitaire en deux ans.
Chicoutimi ne fait pas exception, si bien que dans les deux programmes, la grille horaire a été revue pour bien s’agencer à un parcours sur trois ans. « Avant, c’était pour les athlètes qui combinaient sport et études. Maintenant, il y a plusieurs raisons personnelles, explique Mme Deschênes-Tremblay. Plusieurs vont aussi commencer en deux ans et changer en cours de route. On ne voulait pas les pénaliser. »
Sa collègue Nancy Tremblay répète que la priorité est mise sur le bien-être de l’étudiant. En sciences humaines, le phénomène est aussi remarqué.
Sciences naturelles à tout prix
Les préjugés demeurent tenaces. En sciences humaines, les étudiants comme les enseignants font encore face aux critiques comme quoi « ça ne sert à rien » et que ce sont « des pelleteux de nuages. »
Nancy Tremblay en a long à dire sur le sujet. « Si on pense à nos analystes politiques ou aux anthropologues. Ce sont des gens dont nous aurons besoin quand il est question de décisions entourant les changements climatiques ou le recul de la démocratie. Nous avons besoin des sciences sociales. »
Sa collègue ajoute que « si l’étudiant vient en sciences de la nature parce qu’il s’est fait dire que ça ouvre plus de portes, mais qu’il n’a pas d’intérêt. Il ne sera pas heureux et ce n’est pas ce que nous voulons. »
Les programmes 2.0 débuteront dès l’automne 2023. Claudia Deschênes-Tremblay, qui est d’abord une enseignante en mathématiques, a un faible pour le nouveau cours de Probabilités et statistique.
Pour sa part, Nancy Tremblay aime beaucoup celui de la Santé mentale et déviance.