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La Cité reçoit 11 millions pour renforcer les compétences à l’employabilité
Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi l’octroi d’une somme de plus de 11 millions de dollars au collège La Cité dans le but de renforcer les compétences «fondamentales et transférables à l’emploi» des nouveaux arrivants et des francophones en situation minoritaire, au moment où la pénurie de main-d’oeuvre est bien loin de se résorber.
Cet argent est versé à l’établissement par le biais du projet Compétences pour réussir au service d’une relance économique efficace, qui, selon la vice-présidente à l’Enseignement et à la réussite scolaire, Lynn Casimiro, permettra à La Cité et à ses partenaires – le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick, le Collège Mathieu de la Saskatchewan et le Collège Éducacentre de la Colombie-Britannique – avec l’
appui de La Factry, de SkyHive et du Essential Skills Group, «d’offrir aux membres des communautés francophones en situation minoritaire et aux nouveaux arrivants francophones des opportunités de formation pratiques et pertinentes à l’échelle nationale pour qu’ils puissent accéder à des emplois en grande demande au pays».
L’annonce a eu lieu sur le campus ottavien de La Cité en présence de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main‑d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap, Carla Qualtrough, ainsi que de la présidente du Conseil du Trésor et députée d’Ottawa-Vanier, Mona Fortier.
«Le Canada a besoin d’une main-d’œuvre plus qualifiée, dans les deux langues officielles. Grâce à ce partenariat avec le Collège La Cité, nous contribuons à doter les travailleurs des outils dont ils ont besoin pour s’adapter aux exigences de notre marché du travail en constante évolution, tout en aidant les Canadiens à réussir dans la carrière de leur choix», a noté Mme Qualtrough.
Ce projet, dans lequel Ottawa s’est engagé en 2021 à investir près de 300 millions de dollars sur trois ans, mise sur neuf compétences que les travailleurs doivent posséder pour participer, s’adapter et s’épanouir dans l’apprentissage, le travail et la vie. Du lot, on retrouve notamment la capacité de lire, d’écrire et de calculer, tout comme la créativité, l’esprit d’innovation de même que la capacité à résoudre des problèmes et à collaborer.
«Les formations permettront notamment aux participants d’accroître leur employabilité en gestion, en affaires, finances et administration, en sciences naturelles et appliquées, dans le secteur de la santé, en enseignement, droit et services sociaux, communautaires et gouvernementaux, en ventes et services, et dans les métiers. Le projet comprendra aussi l’élaboration d’outils d’évaluation en ligne et de ressources de formation disponibles à l’échelle nationale», indique-t-on.
Le projet devrait permettre à 2898 participants répartis dans trois provinces d’avoir accès à des outils d’évaluation des compétences, souligne Emploi et Développement social Canada.
Selon le fédéral, 45 % des Canadiens n’ont pas les compétences numériques ni les compétences en littératie et en numératie qui sont de plus en plus nécessaires pour réussir dans l’économie du savoir. Il est estimé qu’une augmentation de 1% du taux moyen d’alphabétisation au Canada est associée à une hausse de 3 % du produit intérieur brut (PIB) et de 5 % de la productivité.