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La Fondation du Cégep de Matane lance un nouveau programme pour soutenir la communauté étudianteCégep de Jonquière: premier appel d’offres lancé pour le Centre TERRE
Un lancement qui se tient au même moment où démarre à Montréal la COP15 sur la conservation de la biodiversité.
Annoncé en grande pompe en janvier dernier, le futur laboratoire se donne comme mandat d’être une courroie de transmission entre le milieu manufacturier et les bénéficiaires potentiels des innovations qui y seront développées autour de sept axes de recherche très diversifiés.
L’approvisionnement durable et les autonomies locales, le développement des systèmes de production d’énergies renouvelables en branchement direct, le jumelage géothermique solaire photovoltaïque-biomasse pour les besoins de chaleur en milieu nordique, le développement d’hydroliennes fluviales, la caractérisation des performances des éoliennes de petite puissance, ainsi que l’intégration de l’automatisation vers le 4.0 pour les installations énergétiques multifilières constituent le menu du programme de recherche, explique le titulaire de chaire de recherche Martin Bourbonnais.
Ces travaux se dérouleront avec la collaboration de trois sites satellites soit le GREB de La Baie, Saint-Bruno et Saint-Roch-de-Richelieu.
Le nouveau bâtiment
En entrevue avec Le Quotidien, Pierre Dallaire, régisseur général à l’entretien au Cégep de Jonquière, et Martin Bourbonnais, fondateur du programme TERRE en 2008, devenu, en 2012, une chaire de recherche, expliquent que le futur laboratoire aura plusieurs missions de recherche appliquée. La première est axée sur le développement de nouveaux produits dans le secteur des énergies renouvelables, pouvant être utilisés de façon mixte tout en devenant une vitrine technologique pour les entreprises privées désirant innover.
Sur le plan pédagogique, des étudiants de cégeps ou d’universités œuvrant en mécanique du bâtiment pourront approfondir le travail de recherche sur la géothermie ou y faire des expériences de laboratoire. Même chose pour le développement d’hydroliennes de faible puissance.
« On a déjà travaillé sur des hydroliennes. On possédait un banc d’essai en génie mécanique, mais on a dû le remiser temporairement parce qu’on n’avait pas de place. Il sera intéressant de jumeler de petites hydroliennes pour les mettre dans un réseau isolé », explique M. Bourbonnais.
Le nouveau laboratoire, érigé près de la bretelle de la rue Panet, deviendra un micro village polyvalent expérimental, puisqu’il sera entouré de trois petits bâtiments d’expérimentation dotés d’une cuisinière, d’un réfrigérateur et d’une entrée électrique pour laveuse et sécheuse, afin de se rapprocher de ce que pourrait être un site isolé, comme une pourvoirie en opération dans le nord du Québec.
M. Dallaire mentionne que le futur laboratoire sera d’envergure nationale avec une mission unique au Québec et peut-être même au Canada. « Le bâtiment TERRE est un bâtiment qui s’inscrit dans le programme de décarbonisation du gouvernement du Québec. Il y aura beaucoup de développement dans ce secteur. Ce sera un laboratoire de recherche pour innover et développer de nouvelles technologies. »
Compte tenu de la mission du futur laboratoire, le bâtiment à ériger devra respecter les normes LEED de niveau Or, tout en étant carboneutre. Environ 400 capteurs de toutes sortes seront déployés dans le cadre de projet d’automatisation et d’intégration dans la vague 4.0.
Soulignons, au passage, que les prochains appels d’offres pour la réalisation des travaux d’ingénierie mécanique et électrique devraient être publiés en janvier prochain.
Alors que la programmation de recherche est encore à définir, M. Bourbonnais affirme que la direction de la chaire envisage l’avenir dans un esprit d’ouverture pour l’avancement de projets diversifiés utilisant des technologies de production d’énergies variées. Depuis 2010, TERRE travaille en collaboration avec le GREB, de La Baie et deux autres sites mentionnés plus haut.
Selon M. Bourbonnais, le projet de laboratoire a reçu l’appui d’une cinquantaine d’organisations, parmi lesquelles on retrouve des partenaires financiers.
Le laboratoire, dont les activités débuteront en 2026, aura la capacité d’accueillir 24 ingénieurs, techniciens, spécialistes, gestionnaires de recherche dans les 24 bureaux qui seront aménagés. Au fur et à mesure que les projets de recherche issus des entreprises naîtront, les chercheurs seront embauchés graduellement.