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La Fondation du Cégep de Matane lance un nouveau programme pour soutenir la communauté étudianteEn Colombie-Britannique, le Collège Éducacentre fête ses 30 ans

Le Collège Éducacentre a ouvert ses portes à Vancouver en 1992 avec deux employés.
Le Collège Éducacentre a ouvert ses portes en 1992 avec deux employés et une poignée d’étudiants. Aujourd’hui, il possède des campus à Vancouver, à Victoria et à Prince George, et offre également des cours en ligne.
Le Collège compte désormais 90 employés ainsi qu’une soixantaine de contractuels et offre des services à 1400 personnes par an un peu partout dans la province.
Le président-directeur général du Collège Éducacentre, Yvon Laberge, est fier du chemin parcouru.
« On est passé de la francisation à six programmes au niveau collégial, une panoplie de cours de français-langue seconde. »
Le profil des francophones qu’accompagne le Collège a aussi changé, comme l’explique son directeur des communications et de la technopédagogie, Julien Capraro.
Le visage des étudiants s’est diversifié au fil des années, il était au début seulement canadien, et depuis il s’est diversifié; on compte plus de 50 langues différentes
, explique-t-il. Le rôle de guide auprès de nouveaux arrivants demeure toujours le même, note toutefois Rajeeta Samala, instructrice au programme de cours de langue pour les immigrants au Canada.
Les gens passent beaucoup de temps dans nos classes tout d’abord avant de chercher des emplois. Je crois que c’est une question de confiance surtout », dit-elle. « Ils se sentent plus confiants après avoir passé quelques mois avec nous.
Le financement : là où le bât blesse
Le financement de base est la principale ombre au tableau pour cet établissement trentenaire. Depuis plus d’une décennie, il est plafonné à 790 000 $, ce qui contraint le Collège Éducacentre à compter sur des financements ponctuels provenant de projets.
Le financement de base qu’on reçoit ne suit pas le coût de la vie. Donc, nos employés sont moins bien payés qu’ils pourraient l’être
, affirme Yvon Laberge. La direction de l’établissement craint que cette stagnation ne nuise au recrutement et à la rétention du personnel.
Émilie Borodine a été embauchée il y a moins de deux semaines comme coordonnatrice à l’alphabétisation. Elle avoue que le coût de la vie est à prendre en considération, mais que la mission d’Éducacentre en vaut malgré tout la peine.
Correctif : Une version antérieure du texte identifiait de façon erronée la coordonnatrice à l’alphabétisation, sous le nom d’Émilie Cabradine.
Bien entendu, c’est quelque chose à prendre en compte, surtout ici en vivant à Vancouver, mais après, je pense que c’est pareil, pouvoir aider la communauté est vraiment important
, affirme-t-elle.
Julien Capraro croit que le financement est aussi important pour assurer la place d’Éducacentre dans l’écosystème francophone de la province.
« On a des études postsecondaires au niveau universitaire qui sont possibles aussi en français, mais il y a une option et c’est le Collège Éducacentre, qui permet de continuer une formation postsecondaire au niveau collégial, qui permet de se trouver une place sur le marché du travail. »
Le Collège Éducacentre est le deuxième employeur francophone de la Colombie-Britannique, après le Conseil scolaire francophone.