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Visite de la ministre Martinez Ferrada au C2T3 affilié au Cégep de Trois-RivièresIntelligence artificielle – L’incroyable leadership du Collège de Bois-de-Boulogne
19 mai 2021
Qu’il s’agisse des algorithmes qui influencent nos recherches sur le web, des publicités qui nous sont proposées ou des assistants virtuels tels qu’Alexa, Cortana, Siri ou Google Assistant, l’intelligence artificielle se révèle de plus en plus présente dans nos vies.
Partie prenante de cette révolution sociétale, le Collège de Bois-de-Boulogne contribue à la consolidation de la place de Montréal à titre de leader de l’intelligence artificielle dans le monde. Il se démarque non seulement par sa spécialisation technique en intelligence artificielle, mais aussi par JACOBB, son centre d’intelligence artificielle appliquée situé qu’il a mis sur pied, en collaboration avec le Cégep John Abbott.
« Le Collège de Bois-de-Boulogne ne s’est pas s’intéressé à l’intelligence artificielle du jour au lendemain, mentionne Monsieur Simon Delamarre, directeur de la formation continue et des services aux entreprises du Collège de Bois-de-Boulogne. Cette technologie était déjà enseignée dans le cadre de nos programmes d’études techniques depuis de très nombreuses années. Je pense notamment à notre programme en programmation de jeux vidéo. C’est tout un secteur de nos programmes en informatique qui s’est développé depuis 20 ans et de façon accélérée dans les dernières années : traitement des données massives, Big Data, internet de l’objet, intelligence d’affaires, conception et programmation d’objets connectés. »
« Depuis 2018, ajoute-t-il, nous avons la chance d’avoir un programme d’études complet consacré à l’intelligence artificielle. Le développement s’est fait de façon ordonnée, progressive. Il a été porté par une équipe d’enseignantes et d’enseignants hautement qualifiés et par une conseillère pédagogique passionnée et énergique. »
« À l’origine, il y avait ces trois programmes classiques qui étaient offerts dans la plupart des cégeps : analyste, programmateur et sécurité, auquel s’est greffé celui de bases de données, poursuit Madame Halia Ferhat, conseillère pédagogique et responsable du programme de spécialisation technique en intelligence artificielle. À cette époque, ce n’était pas encore l’or blanc qui dominait, mais l’or noir. Or, la data est au coeur de tout aujourd’hui. Au retour des stages, nous posons la question suivante aux entreprises : Qu’est-ce qu’on a de bien et qu’est-ce qui manque à nos programmes? C’est ainsi que les entreprises ont exprimé le désir d’avoir des analystes en intelligence d’affaires. Face au tsunami de données, qui double à chaque année, avons développé le programme Intelligence d’affaires et méga données. C’est grâce à une équipe hors de commun, composée d’enseignants titulaires de doctorats, voire de post-doctorats, que nous y sommes arrivés. On voulait former des techniciens en intelligence en artificielle. Les membres de l’industrie nous ont dit qu’ils allaient se bagarrer pour nos techniciens, puisque cela allait permettre aux experts en intelligence artificielle des entreprises de faire en une journée ce qu’ils faisaient en cinq jours. »
« Les conditions d’admissions sont tout de même costaude pour la spécialisation en intelligence artificielle qui fait partie de notre carte unique de programmes. Pour y être admis, nous demandons aux candidates et aux candidats de solides bases en mathématiques, en informatique et en statistiques », précise M. Delamarre.
« Nos finissantes et finissants oeuvrent à la fin de leur formation pour Jacobb, mais aussi en informatique médicale, en mécanique intelligente, dans l’industrie 4.0, dans le secteur bancaire, pour des startups dans divers secteurs, pour des universités. L’intelligence artificielle va être omniprésente partout », de dire Madame Ferhat.
Jacobb
« Jacobb est un centre de recherche appliquée fondé en avril 2019 ayant comme mission d’intégrer l’intelligence artificielle au tissu économique québécois. Nous appuyons les PME, les ministères, les universités et les centres de recherche, qui ont des projets qui comportent certains risques technologiques. On les aide à intégrer l’intelligence artificielle à leurs produits, à leurs services ou à leurs opérations. Il y a des PME et qui nous arrivent avec des projets en tête et aussi avec des joueurs qui ne savent pas vraiment ce que l’intelligence artificielle peut faire pour eux. Parmi les projets livrés par Jacobb, certains touchent les technologies juridiques, d’autres la santé mentale et physique, la thérapie comportementale, la santé connectée, l’imagerie médicale, la prise d’empreintes, le décrochage scolaire et quelques autres. Il y a aussi des retombées au niveau des plans de cours », mentionne Charles Boisvert, directeur, Développement et partenariats chez Jacobb.
« À l’extérieur du Québec, précise-t-il, Jacobb collabore déjà avec l’Université de l’Alberta et souhaite se positionner comme un centre de recherche appliquée de classe mondiale. Nous pouvons très bien travailler avec des partenaires étrangers. Les directrices et les directeurs généraux des cégeps et des collèges francophones du Canada sont invités à me faire connaître leur intérêt pour en apprendre davantage sur les projets d’intelligence artificielle appliquée à la pédagogie. »
L’avenir de l’intelligence artificielle
« Aujourd’hui, ne pas savoir utiliser un ordinateur équivaut à être analphabète dans les temps passés. Beaucoup plus vite qu’on le croit, prédit Madame Ferhat, il en sera ainsi pour l’intelligence artificielle à l’échelle planétaire. C’est clair qu’on ne pourra plus travailler sans associer l’intelligence artificielle à la prise de décision et nous aider, nous les humains, à choisir la meilleure décision à la suite des analyses faites par les machines apprenantes.
« L’intelligence artificielle sera aussi utilisée par les générations actuelles et futures pour soutenir le développement durable et l’accès à des technologies médicales dans des pays défavorisés qui vont transformer la réalité du monde pour des causes nobles », soutient M. Delamarre.
« Comprendre comment fonctionne l’intelligence artificielle permet d’améliorer sa pensée critique, termine M. Boisvert. L’intelligence artificielle permettra entre autres le transfert encore plus rapide des données, le développement d’objets connectés et de collaboration hommes-machines de même que des progrès au niveau de la protection du public au plan de la gestion des données notamment par les ordres professionnels. »
Avec la collaboration de Julie Gagné