Nouvelles de nos membres
Visite de la ministre Martinez Ferrada au C2T3 affilié au Cégep de Trois-RivièresLes jeunes femmes au collégial et le numérique au Québec: de l’espoir, malgré les stéréotypes qui persistent!
L’égalité entre les femmes et les hommes est loin d’être effective et l’industrie numérique n’échappe pas à cette problématique. Le Conseil supérieur de l’éducation a rendu public, en décembre dernier, l’étude Le numérique : une culture genrée. Ce document fait état de la faible représentation des femmes dans les formations et les professions du numérique.
Les statistiques sont éloquentes. En 2018-2019, les femmes ne représentaient que 6 % des inscriptions dans les techniques d’électronique et d’informatique au niveau collégial au Québec. Il s’agit d’une très faible hausse de 1 % par rapport à 2007-2008.
Tel que mentionné dans l’étude, « au baccalauréat en informatique, bien que leurs effectifs aient plus que quadruplé en nombres absolus depuis 2007-2008, la proportion actuelle de femmes n’atteint que 19 % au Québec (10 % en 2007-2008). Il s’agit du plus faible pourcentage de tous les domaines des sciences pures et appliquées. Enfin, les femmes représentaient, en 2018-2019, 16 % des inscriptions au baccalauréat en génie informatique. Cette situation est similaire aux proportions observées dans le reste du Canada, tous cycles universitaires confondus, selon des chiffres datant de 2011. Dans l’ensemble des domaines des sciences et du génie, tant au Québec qu’au Canada, l’écart dans la proportion d’hommes et de femmes est le plus grand en génie, toutes spécialités confondues), suivi des sciences de l’informatique. »
Des stéréotypes qui perdurent!
Malgré tous les efforts faits depuis des décennies pour intéresser les jeunes femmes d’ici aux sciences, il n’en demeure pas moins qu’elles se révèlent grandement minoritaires à étudier dans un secteur au sein duquel les salaires sont particulièrement élevés.
Présidente du Conseil supérieur de l’éducation, Maryse Lassonde précise que « très présents en Occident, les stéréotypes dépendent de plusieurs facteurs. Les adolescentes reçoivent beaucoup moins d’encouragements de la part de leur famille à développer des habiletés en informatique. Selon des travaux menés en Angleterre et en France, la perception des enseignantes et des enseignants est différente dans ces domaines. Ainsi, lorsqu’une fille réussit bien, on dit qu’elle travaille beaucoup. Lorsqu’un garçon réussit, même un peu moins bien, on dit qu’il est brillant. Même les attentes du système de l’éducation favorisent davantage l’implication des garçons dans ces domaines. Dès l’âge de 6 ans, les filles sont moins susceptibles que les garçons d’associer une grande intelligence à une personne de leur sexe. La menace du stéréotype est déjà présente dès l’âge de 6 ans. »
Avec la collaboration de Julie Gagné