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Visite de la ministre Martinez Ferrada au C2T3 affilié au Cégep de Trois-RivièresEx-présidente du RCCFC, Brigitte Bourdages prend sa retraite et cela ne laisse personne indifférent!
Le vendredi 26 février dernier, le Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC) a tenu à souligner tout ce que Brigitte Bourdages, directrice générale du Cégep de Drummondville, a réalisé avant d’en arriver à prendre sa retraite. Un hommage virtuel lui a été rendu qui a permis de découvrir différentes facettes de cette femme au grand cœur, ses passions, et ce, avec humour!
Des directeurs généraux d’autres cégeps ou collèges, des employés du Réseau et des membres de son équipe de direction ont participé avec joie à l’événement, ont raconté de savoureuses anecdotes et lui ont rendu cet hommage tellement mérité.
Heureuse lauréate du prix Pilier 2019, Brigitte Bourdages est définitivement une femme d’exception, selon François Dornier, président actuel du RCCFC, directeur général du Cégep de Rimouski et animateur incroyable de l’événement de reconnaissance. « Avec la passion avec laquelle elle m’a parlé du RCCFC lorsque je lui ai succédé à la présidence du RCCFC, j’avais l’impression qu’elle me confiait son enfant. »
Brigitte Bourdages est, sans contredit, une visionnaire. Son leadership rassembleur a permis à cette femme courageuse de mobiliser ses équipes autour d’une idée, même si celle-ci se révélait complètement inédite. Il n’y a aucun projet qu’elle a entrepris qu’elle n’a pas livré. Wow!
Son implication importante au RCCFC
Celle qui a occupé la présidence du RCCFC en 2015-2017, de même que d’administratrice et de vice-présidente les deux années précédentes, a eu la lourde tâche, avec son équipe de l’époque, d’assurer la survie du Réseau. « À cette époque, précise-t-elle, il n’était pas évident de déployer notre mission, de faire la promotion et de voir à la défense de l’enseignement collégial en français dans l’ensemble du Canada. Se déplacer dans les provinces ou les territoires présentait un enjeu financier pour notre organisme national. En effet, il nous était très difficile d’aller à la rencontre des établissements scolaires collégiaux et de leurs équipes de même que des étudiants, des élus et des communautés : une voie de passage pourtant nécessaire pour le maintien et le développement de l’offre collégiale francophone au pays. »
« À chaque fois que nous arrivions à nous rendre dans une région, poursuit-elle, nous avons non seulement découvert des programmes de qualité et des équipes extraordinaires, mais nous avons contribué à appuyer le collège et la région. En plus des médias et des décideurs, nous avons rencontré de grandes entreprises permettant de répondre aux demandes pointues des firmes et, ainsi, de propulser l’établissement d’enseignement grâce à l’initiation de nouveaux programmes d’études qualifiantes, et ce, tant pour la formation des jeunes que pour le perfectionnement des employés. »
« Nous avons réussi, mentionne-t-elle avec une fierté évidente, en trouvant de nouvelles formules pour développer les partenariats, à renforcer la collaboration entre les établissements d’enseignement. Le Réseau a connu un accroissement marqué des projets porteurs entre les cégeps et les collèges, incluant une hausse du nombre d’établissements qui ont pris part à ces échanges. »
« Enfin, je suis particulièrement heureuse que nous ayons réussi à ouvrir le Réseau à l’international, ajoute-t-elle. Nous avons, bien sûr, réussi à accueillir, dans nos cégeps et nos collèges, des étudiants d’ailleurs en négociant une passerelle entre autres avec la France. Nous avons également adopté la voie nous permettant d’échanger nos meilleures pratiques et de se développer, voire se perfectionner, dans des niches. »
Son rêve pour l’avenir du Réseau? « Parmi les possibilités de projets porteurs non encore exploitées, je crois en le déploiement de bureaux satellites pour les cégeps et les collèges. Il y aurait beaucoup à faire pour lever des projets et les adapter, entre autres pour tout ce qui a trait aux services aux entreprises. Ces projets, qui vont plus loin qu’un simple transfert des connaissances et de l’expertise, pourraient être réalisés dans l’ensemble du Canada, mais aussi à l’international. Les résidentes et les résidents de chaque région doivent toutefois être mis dans le coup. Je suis personnellement très sensible au respect de la culture de chaque communauté. »
D’importantes réalisations au Cégep de Drummondville
Titulaire d’une maîtrise en gestion et développement des organisations, d’un baccalauréat en sciences de l’orientation, d’un certificat en andragogie et d’un certificat en administration, Brigitte Bourdages a occupé successivement les fonctions de coordonnatrice de Synor, le Centre de services conseils aux entreprises du Cégep de Saint-Hyacinthe, et de directrice de la formation continue et des services aux entreprises au Cégep Marie-Victorin, avant d’être nommée au poste de directrice générale du Cégep de Drummondville.
Au cours de sa carrière, celle qui a été fortement engagée dans le milieu collégial et au sein de sa communauté, a eu la chance de collaborer avec des organisations reconnues à l’international, comme l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), et d’implanter des programmes d’études à l’étranger, plus particulièrement en Chine, à Haïti, au Sénégal et au Vietnam.
À la tête du Cégep de Drummondville depuis 2011, elle a assuré un leadership rassembleur, basé notamment sur la participation et la mobilisation de son équipe, et a préconisé une approche de partenariat afin de relever le défi de la réussite éducative. De nombreux projets ont vu le jour sous sa gouverne :
- Augmentation importante de la population étudiante, et ce, tant chez les jeunes que chez les adultes,
- Diversification de l’offre de formation grâce à la mise sur pied de nouveaux programmes, dont Techniques de pharmacie, Techniques de services financiers et d’assurance et Technologies sonores,
- Mise en place de mesures d’aide aux étudiants-athlètes,
- Implantation du Service des communications,
- Ajout d’un 2e gymnase, le Gymnase Desjardins,
- Rénovation totale de la magnifique bibliothèque,
- Création du Bureau de la recherche et de l’innovation : le BRI, qui a été nommé en son honneur avec le diminutif de son prénom, incluant le CCTT en gérontologie avec sa salle blanche multisensorielle et son lab créatif,
- Implantation du Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI), qui inclut le pôle régional en Génie mécanique propulsé en collaboration avec l’UQTR,
- Création du Centre d’expertise en reconnaissance des acquis et des compétences (CERAC),
- Réfection de la Salle Georges-Dor avec son nouveau balcon,
- Bonification du secteur des sports avec l’ajout des équipes de baseball, de hockey féminin et de tir à l’arc,
- Création de la maison de production Productions artscène,
- Mise sur pied de INC. Formation conseil aux entreprises,
- Développement des AEC, notamment à distance avec l’approche « comodale »,
- Intégration de la Fondation aux activités du collège,
- Création du CPE La Ribambelle à même les installations du Cégep,
- Inauguration de l’Espace-galerie.
Ouf! Et, petite précision, rien de tout cela n’existait en 2011! Brigitte Bourdages est assurément fière de toutes ces réalisations, qui bénéficieront d’une pérennité dans le temps et qui sont le fruit d’un travail collectif majeur! En héritage, elle laisse une façon de faire différente : cette passion d’innover, de faire quelque chose qui n’existait pas ailleurs. Pas juste au collège, mais ailleurs!!! Et, le courage et la façon de faire pour y arriver!
D’ici la fin… et après?
C’est le 18 avril que Brigitte Bourdages quittera ses fonctions de directrice générale du Cégep de Drummondville. Fébrile, elle sait que ce départ lui fera vivre beaucoup d’émotions, que des deuils seront à faire, qu’elle pleurera, qu’elle vivra des dernières fois… sans la cérémonie de remise des diplômes qui lui tenait tellement à cœur! D’ici là, elle a le grand souci qu’on lui connaît d’attacher les petites boucles comme il faut.
« Il m’importe plus que tout de mentionner, ajoute-t-elle, que j’ai été privilégiée de côtoyer nos étudiantes et nos étudiants, jeunes et adultes. Ils sont l’espoir de demain et cela m’a nourrie tout au long de mon parcours. Je veux souligner aussi combien j’ai été à même de connaître l’engagement pour la réussite et la persévérance manifesté par une communauté incroyable, celle de la famille du Cégep de Drummondville, qu’il s’agisse des cadres, des professionnels, du personnel de soutien ou des enseignantes et enseignants. Je peux témoigner de la compétence et du professionnalisme de chacune et de chacun, d’une mobilisation sans réserve et d’une grande humanité. Cela, je le dis, me manquera plus que tout. Mais par-dessus tout, ce sont toujours les souvenirs des moments d’amitiés qui me reviennent, de ces discussions informelles et personnelles. J’ai tellement ri. La camaraderie est un formidable antidote à la peine, au stress et à la déprime face aux difficultés. »
Ensuite, avouant être fatiguée, elle prendra soin d’elle et se reposera à la campagne, près de son lac, en compagnie de son Roger, celui qui partage sa vie depuis belle lurette. Puis, après avoir pris ce recul, elle entreprendra une réflexion pour évoluer vers des défis qui supposeront moins de contraintes et d’enjeux. La consultation? « Peut-être!, termine-t-elle. L’idéation m’intéresse particulièrement avec toutes ses facettes : innovation, conseil stratégiques et implantation. »
Merci de tout cœur Madame Bourdages pour tout cet héritage au développement du secteur collégial francophone au pays et à très bientôt!
Avec la collaboration de Julie Gagné